Faites comme si je n'étais pas là
A l'abri de trop grandes lunettes noires j'ai agrippé les larmes, je voudrais savoir que tout n'ira que bien, savoir y croire. J'étais certaine que ce serait plus simple, que ce serait toujours comme ça les framboises écrasées, sur le t-shirt et sur un vélo deux-roues les premiers mètres filés. Le cartable à la main sur le chemin de l'école, et les bricolages les doigts pleins de colle, les histoires à la machine à écrire. Et les secrets de gamines et les jeux de ballons colorés à ne pas trahir, la course dans l'herbe et le sable dans les yeux, le vent des grandes vacances au bord d'une mer grise jaune bleue. Tu vois j'avais vraiment cru ça fort, si fort mais le monde s'est levé abrupt, si abrupt et il apparaît qu'il n'est plus possible, de croire aussi vrai aussi fort, alors que c'était le plus beau.
Par aubes, le Mercredi 28 Mai 2008, 18:39.
Commentaires
ecilora
10-06-08 à 20:53
Il y a des textes qui poussent n'importe où. Comme les coquelicots. Ils s'installent soucement le long de la route et on peut passer plusieurs fois avant de les remarquer. Un texte comme celui-ci.
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Re:
aubes
12-06-08 à 10:51
:) J'étais sûre que tu viendrais y dire quelque chose.
C'est quand mes brouillons s'accumulent et que je ne veux me résoudre à les supprimer.
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Re:
ecilora
12-06-08 à 13:51
Je comprends ça. Les miens s'accumulent aussi. Mais pour l'instant... :)
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