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Broad daylight

A la folie j'aurais écrit, si j'avais su si j'avais pu, et c'est comme un ouragan sous le cratère sous la gorge, un couteau menaçant, (les instants se brisent si facilement). Je sais seulement que j'ai aimé les collines, les rues d'où on ne voit que le ciel, infinies, infinies couleurs, c'est peut-être ça la vie. J'aurais dévalé la pente à toutes jambes nues, trébuché sur le grand pont rouge et les morceaux de brouillard. J'aurais suivi les routes les voitures, des milliers de lumières lascéraient la nuit et tout en haut c'était encore mieux, quand les fenêtres de leurs trop grands bâtiments ressemblent à des étoiles mal bricolées. Je n'avais pas assez d'yeux pour les montagnes les étendues désertique et craquelées et la côte sauvage l'océan affamé et l'horizon, si brumeux. Les lumières prises de folie auraient soulevé ma jupe, j'avais toujours voulu ressembler à une petite fille émerveillée. Chaleur dans les rues qui s'écroulaient les unes sur les autres, y avait-il dans mon ventre assez de temps pour encore des milliers de kilomètres. C'est le problème de vouloir tout dire en même temps, on finit par ne parler de rien. Pourtant je te jure, j'aurais fondu en larmes là-bas assise sur le muret au bord du monde, fondu dans l'acier d'eau les éclatements des rochers, vagues dressées, le soleil percé par sa pâleur les nuages anthracite. Il y avait ce magnétisme, je ne lui pardonne d'avoir enserré la mélancolie. Quand j'ai vu les boucles blondes du garçon, j'ai su que je pouvais tomber amoureuse pour la façon qu'ont quelques mèches décolorées d'étés de tomber sur une nuque.
Nous avons croqué quelques mûres avant de marcher dans les collines dorées brûlantes et quand j'essayais de dormir sous la petite tente, je pensais aux ours, qui devaient rôder.
Contre la petite fenêtre glacée aux angles arrondis, je ne pouvais plus détacher mon regard et j'ai pensé plusieurs fois que je n'avais jamais vu l'aube pointer sur l'océan, et je n'ai rien pensé lorsque les lueurs rougeoyantes et humbles hésitaient devant la face sombre.

Par aubes, le Mercredi 6 Août 2008, 23:34.

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Commentaires

passionnee-par-les-reves

passionnee-par-les-reves

09-08-08 à 17:41

Je les reconnaître entre tous tes mots. Sensibles, doux, attachants, ils me donnent parfois l'envie de pleurer, parfois l'envie émerveillée. J'ai l'impression qu'ils frôlent la peau, tu vois? Qu'ils ne faut pas trop les brusquer, qu'il faut les lire dans sa tête, pas à voix haute surtout, tout doucement tout doucement.

A chaque fois je commente l'écriture et non le fond. Sans doute parce que j'ai bien du mal à rajouter quelque chose après toi. Parce que quand je lis ça par exemple 'C'est le problème de vouloir tout dire en même temps, on finit par ne parler de rien' ou ça 'Quand j'ai vu les boucles blondes du garçon, j'ai su que je pouvais tomber amoureuse pour la façon qu'ont quelques mèches décolorées d'étés de tomber sur une nuque' je me dis que je n'en serai pas capable. Que tout est là. Bien ponctué.


Re:

aubes

aubes

11-08-08 à 01:46

C'est doux, ce que tu dis.
C'est agréable parce qu'après, l'impression d'avoir écrit un peu pour quelqu'un d'autre aussi.

Même si c'est embarrassant parce que parfois, l'impression de trop de compliments.

Merci douce Lucie. (Je ne le dirai jamais assez.) Merci de commenter. ;)
D'une manière si. Jamais, jamais je n'aurais pensé que quelqu'un un jour me parlerait de cette manière, de mes mots. Je ne saurais pas dire comment ça me touche, parfois.


ecilora

ecilora

11-08-08 à 11:37

Je voudrais juste dévaler les collines derrière toi. Le pont de San Francisco, je ne l'ai vu qu'en photo. Et peut-être une carte postale aussi. Cette ville, c'est ma série de petite fille. Ce sont les maisons et les fenêtres. Oncle Jesse et tout le reste. Les hauts, les bas et les tramways. Peut-être que oui, c'est cliché tout ça. En même temps c'est la télé. Mais de suite, maintenant, j'aurais aimé dévalé les collines derrière toi. :)
Quand à raconter. Il y a des choses qui ne se pasent que decvant les yeux. Et les mots. les mots peuvent sembler si dérisoire parfois...


Re:

aubes

aubes

12-08-08 à 00:38

Oh, ce serait drôle.
Le pont est aussi immobile que sur les photos tu sais. Quant à la série, je ne pense pas l'avoir déjà vue mais j'aime bien, parfois, les clichés...
Mais de suite maintenant, oh oui, ce serait drôle.
Et c'est vrai. Il y a (bien) des choses devant lesquelles ils restent impuissants.