Jamais rien
Le matin la chaleur inavouée, les gens, la table parsemée nos bagages gisés, Ma est arrivée avec des fleurs cueillies en route. Il n'y a plus de cerises, j'ai posé la chaise au milieu de l'herbe désordonnée, je me suis étonnée de la vitesse qu'avait pris le temps dans la forêt, notre conversation. Selina. Au travers de la maison des post-it jaunes citent des auteurs, elle fait peut-être partie des gens qui ont ces attentions, ça m'a atteint. Dans les nuages allure d'orage, j'ai frissonné aussi quand sous le téléphone ma soeur a dit je ne sais pas comment je vais faire tu me manqueras. Que je lui manquais déjà.
Par aubes, le Mercredi 6 Août 2008, 23:44.
Commentaires
ecilora
11-08-08 à 12:00
J'aurais voulu. Déplier une nappe à carreaux et au milieu des herbes folles, passer la journée à dessiner des nuages. Et ne rien énoncer d'autres que des lignes et des mots.
Revenu d'hier et aujourd'hui, des mots qui me laissent. Coite.
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Re:
aubes
12-08-08 à 00:40
Coite mais pourtant, il y avait plein de commentaires, les uns au fil des autres.
J'aime bien, quand tu reviens.
:)
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Re:
ecilora
12-08-08 à 20:47
Ce sont de petits mots comme ça. De petites attentions qui me. Les mots ont donné naissance à un charme. Et ce charme, ce joli sortilège, on ne veut pas le briser. Parce qu'il y a un truc. Peu importe ce qu'il est.
A la file les uns des autres, oui. Mais face à tous ces mots-là, même si les doigts sont restés muets un long temps, figure-toi. Je ne pouvais pas ne rien dire. Te répondre, c'est à chaque fois valider un sourire aux lèvres. Parce que les mots tapés en contre jour soulignent souvent des jolies choses.
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Re:
aubes
12-08-08 à 22:49
:))
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passionnee-par-les-reves
12-08-08 à 20:33
"je me suis étonnée de la vitesse qu'avait pris le temps dans la forêt". On s'étonne souvent de la vitesse que peut prendre le temps. On s'ené tonne souvent, et souvent ça nous effraie parce qu'une fois partie, filé, tout est fini.
Les post-it jaunes et les citations d'auteurs j'aime bien, je suis pareil, et je suis attachée à ces personnes. Même si les post-it ne sont souvent pas jaunes.
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Re:
aubes
12-08-08 à 22:48
Tout est fini. Instantanément, de nouvelles choses commencent aussi. Ce qui peut être autant effrayant.
(Heureusement qu'en vivant on ne pense à tout cela que par intervalles, et non constamment.)
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