How can you know it if you don't even try
Tout a commencé là. Moi aussi écarter mes bras moi aussi le ciel bleu moi aussi. Tout était si loin et puis tout vous arrive comme ça dans la figure, les paysages à la fenêtre d'un train. Trop de mélange ces derniers jours, beaucoup trop de mélange j'ai déjà le ventre sens dessus-dessous et l'estomac dans la bouche. Mais c'est ma faute, et puis en très peu de temps je me disais que oui je regrettais de ne pas l'avoir rencontré plus tôt, et puis que non je ne regrettais pas ça éviterait de s'attacher encore une fois de trop (oui les avions n'ont pas besoin d'amarres), et puis aussi cent fois qu'il aurait été finalement préférable de ne pas se rencontrer du tout. Mais nous en sommes à un point où ses mains et sa voix et et et ont déjà imprimé les fenêtres (oui nous sommes toujours dans le train) et disparu aussi sec. Ma valise encore défaite - dans ma chambre bientôt abandonnée - les gens que j'aime visages qui défilent - des larmes derrière la langue - mais cela faisait si longtemps que j'en rêvais - je tremble comme dans un faux cauchemard - les rues de la ville regorgées de souvenirs et d'habitudes - et même l'avion décollé demain - sont déjà loin. Dans toutes ces ombres et contre-jours familiers et inconnus et bientôt submergés d'absence de tous côtés, ce mélange effervescent et inquiétant oui si tu savais comme j'espère que tout puisse commencer là.
Par aubes, le Jeudi 11 Septembre 2008, 10:59.
Commentaires
ecilora
11-09-08 à 20:47
Il y a cet avion décollé. Et un déjà qui a franchi les lèvres. Et puis, je me suis dit que ce n'était peut-être pas celui-ci. ou alors, le contraire.
Et les silhouettes tracées dans les vitres des trains. Celles qui s'apposent aux rayures des vitres. Qui malgré tout reste là avant que n'arrive un champ, une ville ou un quai de gare.
Et à faux cauchemard. J'ai vu la faux. Mon esprit travaille trop. Ou alors, c'est la fatigue qui hallucine. :)
Parfois, tes titres disent tout. On ne pourrait que les dire. ;)
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Re:
aubes
03-10-08 à 03:06
Oui, reellement, parfois les titres suffiraient. Parfois le reste des mots n'est que ce qui bouillonne vainement, inlassablement. Parfois.
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passionnee-par-les-reves
14-09-08 à 19:55
Evidemment. Tout à commencer là. Et Klapisch. Evidemment.
L'avion et lui que tu as rencontré malgré tout. C'est bien au fond de s'attacher non, même trop tard?
'je tremble comme dans un faux cauchemard ' :)
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Re:
aubes
03-10-08 à 03:08
Oui quand on part, loin si loin, c'est bien de s'attacher. Et c'est encore mieux de s'attacher trop tard. Seulement apres, on a peur de revenir.
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