Any lies

Cela semble tellement aller de soi. Te retrouver dans la petite voiture, t'embrasser un peu et puis la route défilée, rire dans ta cuisine en préparant des nachos et après le film faire l'amour sur ton canapé rouge et distinguer inlassablement ton visage dans la lueur de nuit, et cette peau lisse qui enserre ton corps. Je n'aime pas savoir toutes ces filles sous ta nuque, toutes celles qui ont compté, ça me rappelle mes erreurs, mais quand je n'y pense pas je peux très bien me dévoiler comme j'aime les instants passés dans le son de ta voix ton parfum et tes regards et tes gestes et ta silhouette, et comme j'ai envie qu'il y en ait encore, encore, encore. Oui parfois ça m'arrive, parfois j'oublie de faire attention à moi, et c'est précisément là que mes marins resserrent les amarres avant de sortir leur ivresse, et tes étreintes, et le remous silencieux et violent, et le pont glissant et les cordes crissant et c'est là que tout devient flou, effacé, ou tanguant. Non, non, je ne connais rien de l'histoire, juste le naufrage mousseux d'un mauvais songe.

Par aubes, le Mercredi 11 Mars 2009, 10:49.

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