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Please don't

Devant lui j'ai rétracté mes larmes, elles sont restées sous ma peau mais j'ai trouvé la force de murmurer que je n'étais pas bien comme ça, mais pas bien loin de lui non plus. C'est ça, c'est que ma personne a toujours choisi les entre deux, les alternatives, les compromis. Parfois on se situe au milieu, exactement entre chaises, et c'est comme s'il fallait encore trouver un milieu à ce milieu, une sorte de quatrième dimension. J'ai mal, il y a du sang, j'ai dix-neuf ans et j'ai encore mal, je croyais que ça irait mieux, que j'apprendrais à prendre soin de moi, je croyais qu'il y avait toujours une fin et donc un nouveau début, mais il y a du sang, et je recommence, commence, mence. Je voudrais me déshabiller de ma peau, doucement, remettre les choses en place là dessous, enlever les dysfonctionnements, les nausées, les courts-circuits. Mais non. On vit, on emmagasine toutes ces choses et on transporte son monde, on ne peut se débarrasser de rien, on agit et on prend sur soi le moindre geste. Mes dix-neufs ans pèsent lourd, je te jure que je ne voulais pas être comme ça, je te jure que je voulais les couleurs, que je voulais la vie, la vraie, que je l'avais trouvée, je te jure que je la poursuis mais il y a toujours un tournant, un cul-de-sac, une impasse où quelque chose d'indéfinissable me rattrape et m'étouffe, avant de me laisser courir à nouveau, comme si c'était amusant.

Par aubes, le Mercredi 9 Décembre 2009, 00:32.

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Commentaires

passionnee-par-les-reves

passionnee-par-les-reves

09-12-09 à 01:43

La dernière phrase pose un point d'honneur.
Ca te va bien le pragmatisme. Abandonner un peu le mystère des mots, putain, ça te va bien, c'est dingue, toujours.
Oui, c'est comme ça. on se regénère avec le temps de quelque chose alors que d'autres choses arrivent, toujours avec le temps, pour nous sauter au cou.

Crois-y. A toi.


Re:

aubes

aubes

11-12-09 à 10:12

Tes mots m'ont réconforté lorsque je les ai lus ce soir là. Je n'étais plus exactement seule avec ce qui m'avait fait écrire tout ça, tu me l'as fait savoir en répondant, j'en avais besoin. (Merci d'être par là, toujours.)