Sans queue ni, tête

Elena passe à la maison pour quelque mojitos avec les restes du 8, elle tente un portrait de moi mais finit par l'effacer et plus tard je serai fascinée par la voix de Caro sautillant dans ce bar au milieu des musiciens. La pluie tombe, j'écris à Ju pour qu'on se rende à cette exposition d'art et nous nous retrouvons deux heures plus tard dans une ville qui n'est ni la mienne, ni la sienne. Le lendemain j'ouvre le petit café à six heures du matin et le soir je retrouve G. qui me dit que ça devient dur pour lui et je ne trouve ni de solution, ni de mots. Hier il apparaît alors que je nettoie le bar déserté, il m'aide et me ramène sans raison ni envie autre que "te voir 5 minutes". Je me réveille avec Jack Johnson, je prends le temps, je retourne dans mon lit pour écrire des lettres avec un papier différent pour chacune en écoutant Joni Mitchell. Barcelone se dessine à l'horizon d'une petite semaine, je rêve que je commence mes bagages quelques minutes avant de devoir partir et j'en oublie que j'ai encore un examen vendredi, un semestre à organiser, un festival du film à prévoir en août et des fraises à aller cueillir et des, cerises à guetter. Des noeuds dans des queues de cerises, tête de linotte, aujourd'hui c'est le premier jour de l'été.

Par aubes, le Lundi 21 Juin 2010, 11:57.

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