(La vie.)
Oh oui, elle peut être très dure, mais elle peut être si douce. (La vie.) Elle est dans le regard que M. me lance comme à la dérobée, son regard un peu rieur, un peu tendre – qui me fait détourner les yeux. Elle est dans les quelques heures qu'il me propose de passer allongés au parc. Elle est dans la voix de Ma., de L. et de C. à distance, dans l'odeur des fleurs chargées de juin, dans la pluie tiède. Elle est dissimulée dans un paquet et deux lettres arrivés de façon inattendue, dans les lignes de ma soeur et celles de ma marraine. Elle est dans les yeux bleus de Signe. Elle est dans l'innocence de Maria. Elle est chaque battement de la petite fille émerveillée que je veux être et rester. Elle est dans le vent qui fait voler sa robe tachée de chocolat. Elle se faufile entre l'indifférence et les petites déceptions du quotidien. Elle roule mes larmes de crocodile et mes incompréhensions. Elle est ce qui compte au-delà de tout. Elle est la rime unique des poésies que je me tisse sans y penser.
Par aubes, le Vendredi 28 Juin 2013, 23:34.