Qu'importe le flacon
Il a dit qu'on se saoûlerait. Il veut oublier, l'oublier, ils sont ensemble et il l'aime, mais il voit la fin. J'ai dit que je boirais avec lui. Mais moi je ne m'enivrerai pas pour toi, pour tes mots qui ne prennent pas, pas pour t'oublier, tu n'as jamais vraiment pu exister, tu sais, depuis que je fuis, me fuis. Moi je boirai pour lui, pour il, parce que c'est lui, toujours, dans cette mélancolie qui coule quand je me coupe la gorge aux souvenirs, même s'il m'a méprisée et à quel point, c'est lui toujours dans l'aigreur désespérée des mélodies qui feraient monter des larmes aux yeux, c'est lui, cette indifférence, et je trouve cela beau, bien plus beau que nos baisers dénués de sens, que ton corps dans le mien à la tombée de la nuit, beau à mourir, le passé qu'on a perdu, et j'en mourrais.
Par aubes, le Lundi 19 Novembre 2007, 23:15.
Commentaires
Eliane
24-11-07 à 09:38
J'aime infiniment tes mots, toutes ces failles que l'on devine dans les coins. Toute cette délicatesse, cette douceur qui recouvre la tristesse. Souvent je me dis que c'est comme ça que je voudrais écrire.
Oui, je lis tes mots et je me dis que tu es belle. Et j'admire en silence.
xxx
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Re:
aubes
30-11-07 à 00:20
Je... Tu sais, j'ai lu et et relu ton commentaire. Il m'a fait frissonner, puis sourire. Je... ne sais toujours pas quoi dire. Merci, peut-être. Ca me touche.
Et je croyais t'avoir perdue, et je suis soulagée.
Pensées ;-)
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pris0ner
28-11-07 à 22:14
Je suis tout à fait d'accord avec Eliane... Que dire de plus ?
Tes mots transpirent... non. Tes mots laissent échapper le doux parfum de la tristesse, ils n'essaient pas de la cacher, la rendent encore plus belle. C'est magnifique à lire, jamais à ressentir.
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Re:
aubes
30-11-07 à 00:23
Tant de compliments... Sourire, encore. Je ne peux dire que ça, je n'ai jamais su répondre autrement à des mots comme ceux-là. Merci.
A très vite
:)
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