Fade away
L'autre jour j'ai écrit à A. que le matin j'avais croisé son regard et que c'était deux secondes ou plus rien n'avait existé autour. Je ris dans la rue, toute seule de ma propre étourderie.
Il attendait son paquet de clopes qui ne voulait sortir du distributeur et m'a fait remarquer au passage on dirait une princesse des années 50. Je ne sais pas si c'est le mot princesse, les années 50 ou juste le fait qu'il me le dise, aussi précipitemment.
Brouillard. Mandarine épluchée dans le noir, goût du chocolat qui fond sur la langue. Plus tard dans la cour, bulles de champagne, vacances. La musique montée au maximum dans la petite voiture faisait vibrer mes poumons. Elle a dit qu'avec moi, A. se trouvait au bord d'un précipice.
Sur les quais d'un samedi soir obscur aborder deux inconnus pour deux cigarettes.
J'aimerais posséder les instants, les gens, un peu de magie. Ne plus jamais, jamais ressentir cette lassitude.
Je cherche le réconfort dans les mots, dans les paroles d'autres personnes mais il n'y a pas de réponse, il n'y a pas toujours de sortie de secours.
Par aubes, le Dimanche 23 Décembre 2007, 18:39.
Commentaires
passionnee-par-les-reves
03-01-08 à 21:16
Encore une fois, il est beau et sombre ce texte."J'aimerais posséder les instants" C'est aussi ce qui me hante en ce moment.
Et pour les sorties de secours, c'est bien vrai. Et je ne sais aps comment les imaginer pour te donner une petite solution.
Une bonne année.
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Re:
aubes
04-01-08 à 01:59
:) Peut-être qu'il faudrait savoir défoncer les murs...
Une bonne année à toi aussi, puisses-tu y trouver ce dont tu as besoin.
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