Se craqueler
(La colère un dimanche soir peu après 23 heures. J'ai marché vite sans réussir à rien semer et je cherchais dans ma tête les mots pour m'expliquer. Comme il me dégoûtait, comme je me décevais d'avoir cédé à mon indifférence un jour où je me suis dit que peut-être je me trompais. Je cherchais dans l'écho de mes pas, sur le bitume détrempé, dans les accélérations des voitures qui passaient, dans le froid qui s'insinuait -et dont je suppliais une anésthésie irréversible, je cherchais sans rien trouver que des injures, des mots laids, rien d'autre que son numéro à effacer et du mépris, froid, visqueux, comme un amas de feuilles mortes sous un crachin d'automne.)
Tout à l'heure à cinquante centimètres de lui tout dans mon visage et ma voix se distançait rugueusement, et il l'a senti mais j'étais la seule à savoir qu'au fond je tremblais.
Par aubes, le Mardi 5 Février 2008, 23:34.
Commentaires
Cha
06-02-08 à 16:15
(C'est assez déstabilisant de trouver chacunes des expressions belles, mais ne rien savoir dire de plus. Est-ce que c'est moi qui doit developper mon esprit critique ou est-ce que, parce que ça ne me conscerne pas, je ferais mieux d'admirer en silence?) *
Des bisous (k)
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Re:
aubes
09-02-08 à 20:25
On est concerné quand on se sent concerné. Et si tu te sens concernée, dis ce qui te passe par la tête. Merci de le faire si doucement/joliment. Quand le commentaire ne bug pas. ;)
Des bisous.
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passionnee-par-les-reves
07-02-08 à 15:33
Je suis d'accord. Ou est-ce qu'il suffirait de ne rien dire et de les apprécier silencieusement ces expressions.
La fin est... parfaite.
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Re:
aubes
09-02-08 à 20:31
Et puis c'est surtout déstabilisant de lire tant de compliments. Mais merci. C'est si encourageant.
Il suffit toujours de dire ce que l'on (vous) décide(z), c'est sans cesse au dessus de ce que je pourrais penser.
Des sourires, encore, et encore.
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