And in your head do you feel what you're not supposed to feel And you take what you want but you won't get it for free
Réveillée en sueur. Les éclairs s'abattaient sans répit comme si quelqu'un là haut en avait fait un jeu de fléchettes et le tonnerre faisait trembler les vitres. J'avais peur.
S'étalent les premières lignes à l'encre bleue ou noire. Agenda, cahiers, feuilles encore vierges, des têtes inconnues dans les couloirs familiers. Tout ça ne durera pas, en attendant les gens s'abritaient à deux sous les parapluies et c'est comme si l'été était déjà parti.
Il y a eu des silences et le grésillement de la ligne plus fort que d'habitude. La voix de N. électronisée qui me disait que ça n'allait pas vraiment, que je pourrais être là, me montrer présente, l'appeler. Je n'ai pas su répondre que.
Assise au bord de mon lit -tout au bord, je tortillais le fil noir autour de mes doigts.
Aujourd'hui le soleil avait déjà chauffé le bois de mes volets quand je me suis levée. Eclats de rire avec Gwen dans le funiculaire silencieux qui nous dévisageait. Ces moments là sont délicieux. C'est un tournesol à la main que je me suis rendue chez N. et je souriais intérieurement à l'idée que les gens puissent penser que c'est un Lui qui me l'aurait offert. Si seulement.
Chaud, trop chaud. Trop de choses, pas assez.
Par aubes, le Vendredi 31 Août 2007, 18:28.