At a distance that I didn't wanna see
Retrouver ces jours comme d'anciens vêtements poudreux sortis de l'armoire. Le soleil sur le parquet, la neige un peu, le temps silencieux, les pommes pour se remplir de quelque chose, la liste trop longue à cocher sans obligation, ont le même éclat.
Je retourne dans les mêmes cafés pour échanger des paroles cent fois bouillies dans mes veines et en ressors avec l'odeur de cigarette. Je ris et parfois ça me laisse une sensation de papier déchiré.
Ma valise ouverte gise encore, et mille souvenirs ne se lassent pas de se marteler, ou se taire. Les souvenirs aussi ont leurs humeurs tu vois, on ne peut pas sans cesse les manipuler à notre volonté. Rarement conciliants, souvent agités, angoissés. Ils se mêlent dans d'étranges ballets, et puis pâlissent comme s'ils n'avaient jamais voulu exister. Fantômes dans le noir, espoir.
Je les contemple comme du haut d'une falaise et j'ai la certitude que lorsqu'on regarde en bas trop longtemps, on ne saute jamais.
Par aubes, le Samedi 21 Février 2009, 14:56.
Commentaires
ecilora
21-02-09 à 20:18
Juste. Juste. juste.
Je me demande comment on a fait...
La falaise et les fantômes. L'un et l'autre me tiennent à coeur actuellement. Pas pour sauter, non. Mais pour hurler dans le vent.
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Re:
aubes
23-02-09 à 22:01
Tu m'entends hurler avec toi?
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Re:
ecilora
24-02-09 à 19:12
Il me semble que oui. Je t'entendrais quand j'irais enfin voir la mer au bord d'une terre tombant à pic. :)
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passionnee-par-les-reves
07-03-09 à 00:21
La dernière phrase est fracassante.
C'est bon de te relire.
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Re:
aubes
14-03-09 à 11:29
:)
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