Coquelicots
Essayé, j'ai essayé de me couler dans l'instant, de virevoleter de. Mais une soirée de juin, comme l'aube de mes vingt ans, et le monde se vide, la nuit se vide comme un ballon de son air. Une jeune fille contemple le va-et-vient, incessant, les cris résonnant, l'agitation. L'été est revenu comme un vieil ami de son long voyage au bout du monde, il a un peu changé peut-être, les cheveux plus désordonnés mais les mêmes sandales usées, mais vous ne pouvez plus le serrer dans vos bras, quelque chose a remplacé la familiarité que vous lui vouiez dans vos souvenirs un air absent peut-être. Croquer un abricot, s'allonger dans l'herbe dans le soleil du soir, imaginer avec M. et si le ciel était vert et l'herbe bleue. Penser à G., à Ma., à J. comme à des araignées du soir, espoir aux longues pattes fines, sans pouvoir, l'attraper entre le le pouce et l'index de peur de lui faire déjà mal, de le briser, alors le suivre des yeux et parfois ça vous procure de la joie, comme quand vous formez des projets et d'autres fois jusque dans la rosée du matin, chagrin. Oh si dans une goutte d'eau il ne pouvait y avoir d'arc-en-ciel.
Par aubes, le Samedi 5 Juin 2010, 22:23.
Commentaires
Margue
06-06-10 à 01:03
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