Don't think everything is gonna stay the same
Notre professeur de philosophie nous a dit de désormais le tutoyer. Bord de l'eau, Mme C. a étendu une nappe ronde sur une table de bois qui n'a pas tardé à se couvrir de mets et sous le vent mes cheveux volaient. Cigarettes, photos, dispersion.
Sur la montre seize heures venaient de passer et G. s'est exclamée: dans un mois pile. En nous éloignant nous nous sommes retournées une fois puis, prises dans les bras sous l'arbre qui regarde passer les lycéens depuis des années. Ce ne sera plus pareil.
A vingt-deux heures avec Ma nous étions presque prêtes et nos robes peut-être un peu légères mais la musique battant et les corps les uns contre les autres, il a fait chaud. A deux heures et demie du matin j'ôtais mes talons rouges et dans le noir de la cuisine le café a débordé. A quatre heures et demie penchée sur mes feuilles je n'en pouvais plus.
La lecture à voix haute de la dernière leçon de français aura été comme une réconciliation, et puis nous n'avons cessé de répéter que nous ne réalisions pas, le décompte n'aura fait qu'accélérer et je suis rentrée à pas lents en répétant Philippe Delerm inaudiblement, je viendrai pour toujours chercher mes dix-sept ans.
Par aubes, le Mercredi 21 Mai 2008, 13:05.
Commentaires
passionnee-par-les-reves
27-05-08 à 16:34
Bon anniversaire?
Dernière phrase sublime, sans doute pour les 17 ans et Philippe Delerm qui rentre dans mon programme post-partiel.
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Re:
aubes
31-05-08 à 22:29
:)
Bientôt. (Bien trop bientôt.)
Cette phrase de lui a noyé mes poumons la première fois que je l'ai lue. La dixième fois aussi.
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