Du livre à ouvrir.
Les livres accostés comme les gares sur le trajet d'un train que l'on ne quitte pas. Ils gisent en papillons sur l'accoudoir de mon fauteuil rouge –celui que j'avais choisi large, exprès, afin de pouvoir m'y recroqueviller dans tous les sens–, et d'autres encore fermés attendent sur la petite table, et d'autres encore sont en route vers ma boîte aux lettres par la voie des airs. Je m'évade dans leurs monde, dix mondes à la fois, pour garder l'embarras du choix et la satisfaction de ne pas avoir à choisir. Des livres commencés, comme les tasses de thé que je me préparais et laissais traîner à moitié pleines, tout en m'en préparant de nouvelles. Syndrome du livre à ouvrir.
Par aubes, le Mercredi 27 Novembre 2013, 20:38.