Et alors tu dis que tu te dérobes pour vivre
Longue discussion dans le noir, les doigts crispés autour du combiné.
Etrange. Je te côtoie mais. Incapable de dire qui tu es. Pas d'adjectifs ou de mots certains. Je me demande toujours. Et c'était tellement frappant ces derniers temps au lycée, comme tu te faisais invisible.
Et pourtant je le sais, je le sais comme tu peux être vivante, comme tu peux être quelqu'un.
D'autres disaient des choses semblables. Sourire de coin. C'est ce que tu as toujours voulu, c'est ce que tu ne cesses plus de faire, petite idiote. Te dérober. Aux gens, aux sentiments, aux promesses auxquelles tu t'accroches pourtant tellement. Ce n'est pas pour ça qu'on vit mais si tu le voulais tu ne pourrais plus faire autrement. Peut-être qu'il ne reste qu'à s'enivrer.
Par aubes, le Lundi 8 Octobre 2007, 12:01.
Commentaires
Un petit pong à ce joli ping...^^
lelionceau
08-10-07 à 15:48
Vide interne, vide des étoiles, vide de toute vie sur planète perte de temps. On avance tout en reculant, on croit avancer, on se prend des portes, des flashs, des alarmes gueulent à nos oreilles défoncées d'écouter la connerie interne, grondante, pronant sa vérité. Vide. Seul un léger vent reste là, comme une constante que l'on ne pourrait contredire, un ami fidèle dans ces moments de doutes, pour nous dire qu'on n'est pas complètement barge, seul lien avec une certaine réalité? Qui sait...
Notre corps se disloque au fur et à mesure que l'on avance péniblement, à genoux puis à quattres pattes, réduit à un unique instinct bestial, happés par la petite lueur, là tout droit, là tout au fond du précipice sans fin, de l'histoire mensongère de nos croyances, au fin fond de cette betise de laquelle on ne peut se défaire. Aveuglement progressif mais constant, perte de reflexion, perte de mémoire, jusqu'à perte d'identité. Et si ce chemin n'était pas le bon? Pourrait-on faire demi-tour alors qu'aucun panneau ne nous indique de sortie et que notre corps n'existe déja plus depuis longtemps, tant la souffrance d'espoir décus l'a transformé en une infame copie d'être humain?
Pas le temps de se les poser ces questions, le temps doit passer, de seconde en secondes, de minute en minutes, d'heure en heures, de jours en mois et de mois en années. Jusqu'à ce point de retour, ce putain de retour sur investissement, jusqu'à ce jour ou l'être mature parraitra, jusqu'au jour ou la petite lueur se fera lumière, jusqu'au jour ou la nuit sera jour.
Pour le moment, avancer, encore et toujours, vers ce destin que l'on a pas choisi, vers ce destin qui semble ne plus nous appartenir, vers ce mensonge de nous-mêmes, de notre intelligence, de notre raison, de notre folie même, de ce moi interne que l'on cherche à construire et qui se faufile entre nos doigts comme...poussière d'étoiles?
Qui a dit que les trous noirs ne faisaient jamais jaillir la lumière...?
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Re: Un petit pong à ce joli ping...^^
aubes
11-10-07 à 00:56
:)
Qui sait...
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ecilora
10-10-07 à 22:32
Sourires de coin. Sourires en coin. mais parfois, ça fait tellement moins mal de s'éloigner et de regader. Spectateur plutôt qu'acteur. Et un jour, on ne le sait jamais vraiment, les rôles sont inversés. Dérober. Il me plaît bien ce mot là. Cà me fait pensée à la porte dérobée, celle qui est très bien cachée, que seuls les initiés connaissent, ceux qui connaissent bien le lieu, la personne. Ceux qui savent où se trouvent le mécanisme pour qu'elle s'ouvre. Et qu'elle vive. Et sourit.
Bisourires.
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Re:
aubes
11-10-07 à 00:58
Oui. Parce qu'il y en a une, de porte. J'en viendrais presque à l'oublier moi-même.
Merci d'être là pour me rappeler parfois ces choses là.
Bisourires
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