Fille d'avril

Matins de lumière, horizons chaloupés, quelque chose comme l'herbe embrasée par le vent, des chemins sans têtes ni queues. Tu portes un imprimé fleuri, une tresse traverse tes cheveux et au passage tu attrapes "l'homme construit trop de murs et pas assez de ponts", et cherches les situations de ta vie que cela pourrait concerner. Les journées d'avril, des dates commes des îles désertes sur un mot vague comme l'avenir, interrogations. Et puis tu réalises que l'humain déçoit toujours un peu, et que tu es grande maintenant et si tu rêves encore de te rouler dans l'herbe et qu'exprès tu te joues parfois gamine, tu sais aussi tenir bien droit sur tes deux jambes. Les cerisiers ont gardé leurs promesses et les petites douleurs s'apaisent avec le moindre moment où la vie semble s'ouvrir en grand.

Par aubes, le Mardi 13 Avril 2010, 21:50.

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