It takes a road to go nowhere
On part dans une petite voiture avec quelques bagages et la personne qu'on prétend aimer, on avale des kilomètres, on arrive sur une immense plage au coucher du soleil, on prend des photos en rafale, on peine à monter la tente dans le vent tempêtueux. On fait griller des poivrons mozzarella, on boit du vin rouge, on regarde la pleine lune se lever sur les dunes, on se glisse dans la tente et on fait l'amour tout bas. On se réveille à l'aube, on réenfile le large t-shirt blanc à fines raies bleu marine, on fait des autoportraits dans les dunes pour passer le temps, on lit un livre sans intérêt et le soleil mijote. On repart au hasard, on atterrit dans un mobile home plus loin sur la côte, on sort, on boit un peu de vin, on finit sur une discussion les nerfs aux abois. On se réveille, on se fait faire l'amour, on se rend à la plage déserte, on hurle dans l'eau froide, et il donne des noms ridicules aux petits coquillages qu'il nous offre. On part pour la prochaine ville, on arpente les ruelles s'extasie sur les cafés avec l'envie de s'asseoir partout, entre dans des petites boutiques ressort sans rien acheter, finit par les courses au supermarché. On le laisse dormir un peu, on va demander du beure et des allumettes aux voisins pour pouvoir cuisiner, on prend l'apéro, on laisse tomber la nuit. On se réveille, c'est le matin du départ on se lève avant lui et juste avant de lever le camp la porte du bungalow reste ouverte, bâille, et quelque part entre la cuisine et la chambre à coucher les peaux se mêlent encore. On reprend la route, on tourne en rond dans une petite ville, on se perd, on rigole des coups de klaxons, on s'y retrouve, on se tient part la main on se balade. On arrive dans la grande, si belle maison en fin d'après-midi, on se fait couler à la lumière du soir dans la piscine, on écoute Tracy Chapman en prenant les plus petites routes de campagne pour atteindre enfin cette terrasse de restaurant, on mange beaucoup trop bien, on rentre un peu tard. Dernier matin le petit déjeuner est servi sous un parasol en tissu rouge, (il se fait griffer par le chat asocial) et on repart dans cette petite voiture et quelques bagages, et cette personne qu'on prétend aimer.
Par aubes, le Jeudi 10 Septembre 2009, 21:44.
Commentaires
envole-moi
06-11-09 à 12:28
Wow... Soufflée.
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Re:
aubes
19-11-09 à 22:42
(Moi aussi tu sais, juste de ces deux petits mots. Je ne m'y ferai jamais qu'on me dise ça.)
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