Jusqu'au temps des cerises
Il y avait là-haut l'odeur de l'herbe chaude de matins estivaux, de champs brûlés de printemps et je revivais, je revivais vraiment. Plus tard je coupais des fraises et j'en ai croqué les plus rouges sur le balcon, et quand je me suis allongée sur les dalles j'ai réalisé en ouvrant les yeux que je m'étais endormi. Quelque part même en vain je l'attends encore, quelque soir j'en pleurerai encore, mais la douleur de cette perspective s'est faite moins aiguë soudain. Comme s'il était devenu vrai avec le ciel désert que cette attente pouvait éclore bientôt sur quelque chose de bien plus worthwhile, comme s'il pouvait avoir suffi de voir que dans le jardin d'à côté le cerisier est blanc fleurs.
Par aubes, le Dimanche 27 Avril 2008, 21:12.
Commentaires
adagio
27-04-08 à 21:25
Ton texte est très touchant, autant pour sa simplicité apparente que pour sa profondeur au-delà des lignes.
J'aime l'espoir qui s'en dégage malgré la tristesse implicite.
Oui, il suffit peut-être "de voir que dans le jardin d'à côté le cerisier est blanc fleurs."
Merci de ce doux moment offert à travers tes mots.
:)
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Re:
aubes
28-04-08 à 20:46
Non, merci à toi. J'ai dû relire ce commentaire inattendu environ dix fois. Ca me fait vraiment plaisir.
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ecilora
28-04-08 à 21:06
Les fleurs sont plutôt roses chez moi. Les fraises fondent sous la langue et la glace fond au soleil. En une journée l'été arrivait déjà. Mais finalement, ce n'était qu'un presque. Tant pis, j'en aurais profité pleinement...
Il suffit de peu de choses. Toujours. Sauf qu'on ne s'en rend rarement compte au final...
Des bisourires.
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Re:
aubes
28-04-08 à 22:29
Le presque reviendra, et peut-être un jour pour un peu plus longtemps. Qu'on aie le temps de s'en rendre compte...
:)
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Re:
ecilora
28-04-08 à 22:35
Voilà. C'était un presque positif. le temps de prendre goût avant que ça n'arrive. Un peu comme lorsqu'on mange le chocolat sur la cuiller avant de manger du gâteau...
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