L'en-vie
(Quand j'écrivais c'était pour avoir mal. Ce vide sur la fenêtre, le froid et la brume dans la peau, la mélancolie en bandoulière. C'était une attente.)
C'est fini ça maintenant j'ai tout jeté, j'ai ouvert la fenêtre, j'ai sauté. Et puis j'ai couru.
Parfois j'ai l'impression qu'on pourrait me rattraper, par les poignets, que je pourrais pleurer sans comprendre, parfois j'ai envie de crier attends, comme quand j'étais petite et que mes parents marchaient trop vite. Je ne voyais que leurs jambes, et la distance.
Il n'y a plus de distance et ne pense même pas à mes poignets et je n'ai pas à supplier qu'on m'attende. Je sais à qui j'appartiens je me fiche ce qu'on en-dit. Je suis envie.
Par aubes, le Mercredi 3 Mars 2010, 23:43.
Commentaires
passionnee-par-les-reves
11-03-10 à 01:14
Je perçois l'envol dans tes mots.
Répondre
Re:
aubes
16-03-10 à 20:17
L'en-vie - l'en-vol.
Ce genre de trucs, tu vois...
Répondre