Let go
L(a sensation d)e générique. Cette fois-ci le siège voisin est vide et il n'y a personne à embrasser. Je tremblais en reprenant le volant, mais c'était surtout le froid. La fin a du bon. Parce qu'alors le nouveau est inévitable. Dans la place vide se réinstalle la vie sous toutes ses couleurs et sensations. Je me réjouis du prochain chapitre. Je guette ma capacité à me relever, ou plutôt à rester debout, j'attends l'exaucement de mes prières et je réapprends à m'émerveiller devant le ciel au crépuscule et devant la moindre joie. Je m'en nourris et soudain je réalise que la vie ne perd rien de ses saveurs. Oui parce qu'elle n'est pas restée avec la personne que je ne reverrai plus beaucoup. Elle est là, elle bat obstinément dans ma cage thoracique jusque dans mes membres et rien ne s'écroule. Face aux paysages nus de l'hiver j'ai peut-être un peu froid, et je peux me sentir apaisée. Non il n'y a personne à embrasser sur le siège voisin, aucun message à guetter et plus de questions dévorantes. Il y a la vie en abondance dans chacune des journées qui s'annoncent.
Sans ironie.
Par aubes, le Lundi 20 Décembre 2010, 13:06.
Commentaires
ecilora
20-12-10 à 15:32
Celui-ci et celui d'avant. J'ai un sourire sur le visage. Pour tes mots qui sentent le sapin et la moindre joie du flocon de neige et des pieds qui s'enfoncent plus que de coutume dedans. J'attends le soleil et pourquoi pas, tenter le bonhomme de flocons blancs...
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Re:
aubes
08-01-11 à 21:14
"Et la moindre joie". Des sourires pour toi et surtout une bonne année.
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