Lying on the beach darkness out of reach The world is not so cold but it still makes me fold

Ca l'avait fait rire comme je m'accrochais à lui, à l'arrière de son scooter. On a marché dans la nuit au bord de trottoirs que je ne voyais plus. Il m'a fait remarquer qu'il aimait mes cheveux longs, parce qu'ils sont comme ceux de ces femmes du sud qui dansent.

Ses bras, ses doigts, la chaleur de sa peau. Quelques chose allait se passer, nos visages étaient trop près pour que ça dure. Nos lèvres se sont effleurées, puis rencontrées, d'abord de loin, comme quelque chose qu'on dit en détournant les yeux, avant que nos langues ne finissent par se confondre. C'était doux. Il a murmuré putain comme j'suis heureux là...
J'ai dit que moi aussi sans ajouter que c'était peut-être pas tant que ça, que j'étais peut-être juste contente d'être là parce que l'air était tiède, l'eau calme sous les reflets de la lune, qu'il y avait ce goût d'été, et un peu parce qu'il était là aussi, bien sûr. J'ai dit moi aussi parce que je ne pouvais pas garder le silence.
Il m'a dit t'es belle quand tu souris. J'ai voulu lui dire d'arrêter, je ne sais pas faire autant de compliments moi, je ne sais pas les dire si bien. Il y a des choses que je ne sais pas donner comme ça à tour de bras et que je ne mérite pas.
J'ai peur qu'il ne comprenne pas que mes mots à moi c'est le silence.
J'ai peur parce que je ne saurai pas le lui dire, peur parce que je vais mentir, sans le vouloir, en parlant ou en ne disant rien.

Et nos souffles se mêlaient à nouveau. Ses mains pressaient mon corps contre le sien, mes cuisses, ses lèvres à la naissance de mes seins, mes doigts dans ses cheveux.

On s'est quittés devant les portes blanches du garage et je suis partie vite sans penser à me retourner.

Par aubes, le Lundi 24 Septembre 2007, 22:56.

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