Moi, de mai
Les journées devraient être comme des bulles de chewing-gum, extensibles à l'in-(fini?) et surtout remplies d'air. Pour l'instant, elles ne font qu'exploser à la figure avant même d'avoir gonflé. Je me heurte aux échéances, le soleil se lève de plus en plus tôt et moi aussi, le soir je ne m'endors pas d'avoir la tête pleine de projets et le matin je ne me réveille pas d'avoir la tête pleine de rêves.
Planifier l'été. A cause de rêves étranges je suis toujours soulagée de me réveiller. Mardi la pleine lune se levait sur le lac, énorme, et nous faisions griller des brochettes de marshmallows (ils collaient aux doigts). Juste avant nous nous allongeions dans l'herbe de mon jardin avec Ari., et au crépuscule avec Caroline nous jouions au badminton, son petit hibou en peluche en guise de volant. Hier une glace avec L. et qui sait si elle viendra me rejoindre en Espagne. Ne pas voir suffisemment Ma., éparpiller le temps entre les cours, le piano et les heures dans une voiture. J'ai fait sauter un bouchon dans le soleil du soir et nous avons parlé de pique-nique avec nappe à carreaux, paniers et robes à fleurs. Pour l'instant je construis mon avenir sans G., et je ne sais pas si c'est parce que j'ai peur, que je suis incertaine, ou qu'au contraire je sais trop bien ce qu'il me fau(drai)t.
Par aubes, le Mardi 11 Mai 2010, 14:40.