Oh the waves

Tout ce qui se passe en ce moment, c'est étrange, je devrais l'écrire. Tu sais, ta voix soufflant des mots dans la nuit, ta respiration interminablement accélérée parfois, tes lèvres salées, l'écran de cinéma, la petite voiture rouge de ta mère, le train la nuit la musique assourdissante et faire l'amour tandis qu'elles parlaient deux mètres plus loin dans la cuisine porte ouverte, la neige incessante plaquée aux pentes, ton invitation au restaurant, ton message ou ta voix au téléphone tout soudainement j'arrive. Et même tes grands-parents, le jeu des questions réponses et ces lumières qui ne savent pas se taire la nuit, ton corps dans l'eau troublée, ton corps en sueur. Et tous ces détails que j'ai déjà oubliés. Je devrais l'écrire, c'est étrange, tout ce qui se passe en ce moment.

Mais tu vois, je regarde tout ça comme on dévisage des passants dans la rue, je leur mange le visage je croque tout ça mes dents sont encore aiguisées c'est vrai, j'écoute les sons et tous les mots que tu me dis j'entends très bien, et je souris même dans le noir quand tu ne peux rien voir, et je réponds parfois, mais, il y a aussi ce sentiment, tu sais quand on attend que, le train passe, pour traverser, la voie, exactement ce sentiment là, parce que c'est bien sucré tout ça mais j'ai eu ce que je voulais, non ce dont j'avais besoin, et j'attends la suite, j'attends la fin, pour voir ce qu'on trouve plus loin.

C'est stupide, je n'arrive à te laisser partir tu sembles avoir tant à offrir, je guette le moment où tu auras joué toutes tes cartes, peut-être que je traînerai même encore trop et ce sera toi, à te lasser à me laisser, et tout ce que je peux dire c'est que je l'aurai, bien cherché. Je ne devrais pas faire la maligne à abandonner tant de place pour tous ces instants, à te créer une trace un futur passé dans ma vie un laisser-passer pour l'histoire. Je ne devrais pas oh je me hais de savoir qu'il est déjà trop tard.

Par aubes, le Mercredi 4 Mars 2009, 22:46.

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