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Par surprise

Les rails du train et le mouvement lent, les paysages piqués d'arbres fins, fins, tout plein, tout plein. Plein. Les côtes étincelantes, les îles dans la brume, les montagnes au loin, les rues en pente bordées de plantes. L'odeur des sapins, des aiguilles tombées à terre en trouvant mon chemin vers cette maison dans la forêt de Wh*stler. Le calme, silence partout. La vie comme en flot, comme en l'air, quelques parts dans les échos silencieux des alentours. Les montagnes surgies soudainement au détour d'un chemin, les rivières courant plus vite que les routes, parfois laiteuses, parfois transparentes. Les îles piquées de sapin sur la rivière et les chaînes de montagnes, encore. Les falaises abruptes. La neige éparse. Les rocs rouille. Les cascades vrombissantes, assourdissantes, gouttelettes sur ma peau par milliers. Soleil éblouissant, nuages dans mes cheveux, nuages emmêlés autour des sommets ensommeillés. Soleil ruisselant sur les eaux, vagues salées. Le vent dans mes cheveux sur le bateau qui rejoint la côte est de la plus grande île. Biches dans le jardin, silence environnant. Maison éparses, route déserte et bouillante, je marche. Jardins immenses. La pièce où H. fait du pain tout en haut de la colline et leur maison avec vue sur les eaux. Le soleil déclinant dans le jardin silencieux, vrombissement doux et léger d'un colibri. Hamacs chancelant doucement. La côte au crépuscule, les vagues contres les rocs et la plaine avec l'herbe, bateaux juste avant la nuit. Une heure dans la voiture avec A., ses cheveux blonds et ses yeux bleus un peu spéciaux que je n'avais pas devinés sous ses verres teintés mais j'avais aimé son pantalon déchiré et ses cheveux longs. (Du coin des yeux remarquer comment sa retenue se détendait imperceptiblement.) Plages désertes, le village de bord de mer et mon sentiment d'être légèrement perdue. W. rencontré entre les étals de cette boutique seconde main, finalement cela valait la peine d'attendre M. pendant deux heures. W. et ses yeux océan Atlantique qui m'ont accrochée. Le suivre dans la forêt emmêlée jusque sur les rebords de la falaise - le soleil doré éclaté en milliers sur l'eau depuis l'océan. Courir à sa suite pour rattraper le coucher du soleil, les derniers rayons sous la plage - exaltation dans les veines. Le feu sur le sable fin, la nuit tout autour et le feu et quelques visages presque inconnus. Il y a encore tant, tant à garder entre les doigts. Ce pays, par surprise, et cette sensation de pouvoir être simplement moi-même, sans effort, sans peur, et ses horizons libérateurs. Lacs bleus, bleus perçant, bleu et je serais bien restée des heures sous la pluie fine à contempler la surface de l'eau, tantôt rugueuse, tantôt lisse, le temps s'était arrêté au bord de ce lac, au bord du vide et du sommet de cette montagne reflétés dans l'eau.

Par aubes, le Mardi 23 Juin 2015, 22:49.

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Commentaires

bonheur

eveildessens

eveildessens

04-07-15 à 13:54

Très joli texte, apaisant, sensible et sensuel... L'équilibre, l'épanouissement, l'harmonie...