Peu avant deux heures du matin, rire pour rien
Ses pieds nus sur la scène. Danse. Danses. Sa voix rauque. L'atmosphère étouffante. Les frissons à cause d'un courant d'air. L'envie furtive, presque imperceptible, que je me refuse, lorsque Al. me frôle, ce jeu que je ne m'avoue pas, ses yeux bleus, ses boucles blondes et mes cris lorsqu'il me chatouille. Une place au soleil sur un des fauteuils en terrasse, je m'y assoupis au milieu des festivaliers, des passants. Une conversation spontanée avec de nouveaux visages alors que je demandais juste à m'asseoir pour lire. Tandis que je pars ils me disent de revenir lire par là, "on te garde une place" - ça m'a touché. Disons, effleuré. Peu avant deux heures du matin, rire au comptoir avec Lucie, pour rien. Une tresse autour de ma tête, des compliments sur la robe à la Arlequin que C. m'a prêté. Un moment d'apaisement sur l'herbe du jardin, un matin d'été. Et le lac, toujours, et l'eau miroir, toujours. Soleil, brume froide, ciel pâlement pourpre. Musique, toujours. Ses pieds nus et puis sa simplicité, et puis un morceau improvisé au piano. Distance. Une drôle de concept que la distance n'est-ce-pas? Intouchable. C'est ce que je voudrais être parfois, comme quand ma gorge se resserre. Je ne parviens pas à faire semblant. Tant mieux. Vulnérable. Qui sait. Lucie pensait que j'avais bu, alors que non, ça fait juste tellement de bien, oh que de rire pour rien, peu avant deux heures. Du, matin.
Par aubes, le Mercredi 13 Juillet 2011, 15:53.
Commentaires
passionnee-par-les-reves
13-07-11 à 19:54
Cela faisait quelques temps que tu ne t'étais pas jouée de nous avec tes phrases coupées et jouée de la ponctuation que tu tords comme tu le sens - à ce point là.
(Et du coup, nous, on ressent).
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Re:
aubes
08-08-11 à 14:04
C'est vrai, ça faisait long-temps. A croire que ça ne vient que sous certaines conditions. Qu'à certains endroits...
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