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So

Voilà. C'était ça, ton corps sur ce canapé de vieux cuir brun dans un local désordonné enfumé. J'ai claqué une bise sur ta joue et j'ai croisé les rues vides et froides. J'ai ouvert très grand mes yeux sur la ville figée de vent et de crépuscule encore hivernal, il y avait sous ma poitrine des vagues qui n'auraient voulu que déborder mais mes traits sont restés impassibles, et toutes les façades des bâtiments aussi. Je me suis efforcée de ne pas ciller, mais j'ai pensé à une fillette aux genoux très écorchés ravalant ses larmes. C'est ma vengeance, savoir que je te déteste et te mépriser avec tes attitudes puériles, et me haïr, mais faire encore l'amour contre toi comme si cela pouvait sauver quelque chose. Comme s'il n'était pas évident depuis trop longtemps qu'il n'en survivrait que des déchirures. De fiers et minables lambeaux d'innocence accrochés aux barbelés de ce qui se découvre quand on grandit, quand on se laisse piller par quelqu'un qui le fait sans remords.

Par aubes, le Mardi 8 Avril 2008, 23:31.

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Commentaires

Eliane

09-04-08 à 01:14

Juste quelques mots. Les tiens sont magnifiques, et je crois qu'ils me manquent un peu.
(Et ceux-là, je crois, m'ont un peu trop retourné le coeur)
Pensées,
xxx

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Re:

aubes

23-04-08 à 22:31

Les tiens me manquent beaucoup. Alors quand tu en laisses ici...
(J'ai dû t'écrire une dizaine de fois, j'ai tout effacé. Il n'y avait pas ce... Il n'y avait pas. Dès qu'il y aura.)

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Monsieur

09-04-08 à 19:13

(* ça veut dire que c'est joli et que je voudrais ne pas y rajouter de mots. )

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Re:

aubes

23-04-08 à 22:32

Tu sais, j'aime vraiment te voir au détour d'ici.

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justaimer

10-04-08 à 16:37

Que le vent t'emporte vers le bel amour, celui qui est pur et grand et beau. Parce qu'au fond de ton coeur blessé il doit y avoir cet envie, comme dans le mien et peut-etre dans tout coeur qui bat, d'être aimer pour ce que tu es réellement, d'être totalement respectée.

Et si tu n'arrives pas à t'arracher aux barbelés sans remords, sans te laisser déchirer encore une partie de toi, alors continue d'avancer, courage.. tant que tu écris encore c'est que la vie ne t'as pas quittée..

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