Solitaire
Il a soulevé mon pull. Ses doigts ont parcouru ma peau, mes lèvres ont rejoint son cou et nos gestes ont dérapé dans l'obscurité. Durant cinq secondes égarées, son corps, allongé près du mien, se distinguait par contours. J'ai eu un peu de peine à retrouver tous mes vêtements. A la lumière que les lampadaires jetaient sur la rue j'ai pensé qu'il pourrait me faire fondre. Et je suis rentrée sans rien ressentir, retrouver une distante solitude. Elle s'évapore un peu ces derniers temps et ça me fait bizarre, un peu peur. Certains la fuient, je la recherche, elle me laisse moins seule que bien des êtres humains. Mais je sais que je dois faire attention à ne pas trop l'user, il y a trop de gens qui en valent la peine et puis, j'en aurai besoin encore pour toute une vie.
Par aubes, le Jeudi 11 Octobre 2007, 00:47.