Take my hand live while you can
Feux d'artifice. Des explosions d'étincelles glissaient de la nuit dans nos yeux et j'ai oublié un instant toutes les silhouettes autour, la mienne perdue au milieu, et tout le reste aussi. Et j'essayais de cueillir du bout des cils le plus possible de ces étoiles qui retombaient en fils brillants, mais elles s'éteignaient toujours trop vite.
Il y a eu la foule, la musique.
Il y eu ce jeune homme qui dansait seul, un peu à l'écart. Ses pieds nus qui m'ont donné envie de le rejoindre et de danser avec lui.
Ses mains tournoyaient. Il a en quelques sauts et des pirouettes tout effacé dans ma tête. Ses gestes légers disaient comme c'était évident, comme la vie pouvait être simple, comme elle pouvait être belle, même si, même si tout. Et d'étonnement, d'apaisement, je me suis entendue rire.
Il y a eu la nuit tiède et sans heures, juste N. et moi, recroquevillées dans des chaises en toile, à regarder brûler la torche au milieu de son gazon, à perdre le regard dans les toits des maisons plus bas, à suivre de loin le parcours de la lune, à défaire et refaire le monde. A me sentir tellement bien, juste là.
Le matin à se réveiller sans cesse et à se rendormir étrangement rassurée en entendant le bruit de la pluie.
Par aubes, le Vendredi 3 Août 2007, 00:38.