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Tourner danser oublier

Autant de fragments de vie en sont ressortis - jusqu' à la nostalgie fiévreuse, nauséeuse. Les larmes aux yeux en relisant des mots de G., envie de lui récrie l'authenticité du respect et de l'affection que je garde pour lui, pour notre histoire. Ses mots ont ravivé, au milieu des images refroidies qu'étaient devenus les souvenirs, les émotions que le temps avait doucement laissé de côté. L'histoire comme une fin d'été, un soir de septembre où il fait encore assez bon pour dîner dans le crépuscule du jardin. Terminée il y a presque longtemps. G., tu sais, l'histoire s'est terminée mais je n'ai rien oublié. Les tournesols offerts par surprise, les escapades en montagne, à Vienne, aux bains, pique-nique de sushis, hamburgers au guacamole, longues minutes dans l'eau bouillante d'un jaccuzzi, soirées d'un festival de musique, d'un festival de film, t'embrasser lors du générique au cinéma, (faire l'amour n'importe où), te retrouver tard le soir en bas de chez moi, une tartine au chocolat dans un train en route pour la montagne, ce que tu soufflais très bas au creux de mon oreille, tes lettres qui savent me rappeler à quel point, comme tu le disais, tu m'aimais. Tu disais que je resterais quoiqu'il arrive la femme de ta vie, tu trouvais les mots pour me dire un amour dont je n'aurais pu inventer l'existence. Il y a eu des non-dits aussi, des blessures infligées l'un à l'autre certainement malgré nous. Toutes ces images, clichés pris comme en flagrant délit, sont les images d'un film bouclé, réalisé, et je ne t'embrasserai pas durant ce générique-là. Notre film n'est pas à revoir, mais tu dois être le seul à savoir combien j'ai aimé l'inventer avec toi. Il n'y a rien à y ajouter, sans doute rien à couper.

Je t'imagine vivre, les gens dansant autour de toi, tu sais si bien les faire danser, tous ces gens qui peuplent ton univers infatigable. Nous vivons à pleins poumons des chemins à des kilomètres l'un de l'autre. Je t'espère épanoui. Je crois que je le suis. Je te le souhaite de tout mon coeur.

Je ne sais pas quand et si nous nous recroiserons, bientôt ou dans longtemps. Peu importe. Ce que nous avons vécu, nous l'oublierons sans doute peu à peu, dans le tourbillon de nos existences sur cette terre. (Et puis de temps en temps peut-être, nous nous en souviendrons un peu, aussi.)

Par aubes, le Jeudi 28 Novembre 2013, 19:29.

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