Why I'm not where you are

La première chose que j'ai vue en ouvrant les yeux a été le rouge cercle du soleil brûlant la brume et j'ai pensé à la chair d'une plaie ouverte à vif, et j'ai eu le sentiment d'un lien quelconque avec ce paysage.

La veille, la table que le serveur ajoutait justement à sa terrasse a été pour L. et moi, et nous y aurions prolongé nos chocolats chauds - s'il n'avait pas fallu repartir.

Peu après 22 heures je retrouvais G. et toute la soirée j'ai pensé aux possibles manières d'aborder le sujet alors à défaut de savoir fuir je n'ai pas été présente non plus. 
Peu après minuit il m'a arrêtée contre le muret près de sa maison au bord de la rue, m'a tournée face au lac aux quelques lumières et nous avons commencé à faire l'amour.

Ce matin j'ai aimé l'air printanier j'ai aimé le calme, et le soleil tiède, encore, la plaie bouillonnait doucement, et je n'étais que moi même et malgré tout ne ressentais nul besoin d'être ailleurs.

Avec N. nous nous sommes ruées sur une autre table en terrasse nous avons parlé, et puis quelques heures durant, elle travaillant moi lisant, nous sommes tues.

Toute la journée mes pensées ont punaisé des détails se sont amusées à les formuler comme si j'en faisais un livre. Ce serait apaisant d'avoir les choses ainsi allongées à plat, comme une histoire écrite par une autre main (comme une histoire) qui ne vous toucherait jamais - mis à part le simple fait que ce soit la vôtre.

Par aubes, le Lundi 6 Avril 2009, 00:42.

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