You either got it, or you don't, you either stand, or you fall

La flamme de la petite bougie vacillait fort, fort sur la petite table, dans l'obscurité du café. Je mettais mes mains froides autour du verre, la flamme s'est éteinte, je suis allée prendre la bougie de la table d'à côté. Non, je ne triche pas. Le grand fauteuil de velours noir m'engloutissait, j'y étais petite, petite. Elle disait des mots et je m'en estimais bien loin et pourtant, pourtant j'ai senti les larmes monter, je les ai ravalées à en vomir. J'ai pensé au temps depuis lequel je n'avais plus pleuré devant personne, j'ai pensé que ça n'arriverai pas aujourd'hui. Mes yeux sont remontés dans les siens et sans vouloir rien approuver, j'ai esquissé un sourire qui disait que ça n'allait pas.

Sinon, sinon il y a eu A., son corps chaud contre le mien et je passais ma main dans ses cheveux. J'étais bien, là, évidemment j'étais bien, mais je sais constamment que ce n'est pas ça que je cherchais et je me voile la face comme si j'avais trouvé quelque chose, comme si ça suffisait. Alors évidemment, évidemment que j'ai envie de pleurer quand on m'exclame la vérité à la figure. Je me suis tant efforcée de la redessiner avec mes propres mots, mille fois, durant mille et une nuits, des histoires qui ne finissaient pas, les choses étaient devenues belles. Alors même à mi-voix dans une atmosphère feutrée, la vérité donne l'impression qu'on vient de vous cracher dessus.

Par aubes, le Dimanche 16 Décembre 2007, 02:41.

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